Entropie
Léo Lérus
La pièce Entropie s’articule autour de deux axes majeurs : la continuité de la démarche de recherche de Léo Lérus autour de la conscience, de la musicalité et de la physicalité que l’on trouve dans le gwoka – musique et danse traditionnelle de Guadeloupe – et les danses, sujets et thématiques que l’on trouve au cours du léwòz, du carnaval et de l’identité guadeloupéenne ; et autour du concept d’entropie généralement considéré comme le chaos.
Léo Lérus a développé une approche précise de la danse et l’improvisation du danseur et de la danseuse dans le léwòz — évènement culturel guadeloupéen où le·a danseur·euse prend une place centrale puisque, tel·le un·e chef·fe d’orchestre, il ou elle crée le développement musical par ses mouvements, ses intentions, ses choix. Ceci, tout en restant ouvert aux propositions venant d’autres horizons et faites par les interprètes. En collaboration avec Gilbert Nouno, Léo Lérus a développé une interactivité poussée et riche de possibilités grâce à l’utilisation de capteurs de mouvements qui permettent une réactivité live entre l’interprète, la musique et la lumière. Cette utilisation de nouvelles technologies donne lieu à une représentation de la symbiose (ou non) créée entre le·a danseur·euse et son environnement sonore et lumineux. À travers ses choix, la personne qui danse agit consciemment et porte une certaine responsabilité sur les conditions de la représentation et ouvre une multitude de possibilités d’interaction musicalité-physicalité. L’entropie caractérise une valeur et la phase d’état de « désordre » d’un système. L’entropie est nulle lorsqu’il n’existe pas d’incertitude. Suite à l’entropie, le système, l’organisme doit faire des choix afin de survivre. Il arrive un moment où, si le système est fermé, il ne peut y avoir d’apport extérieur d’énergie, mais seulement perte d’énergie. Alors l’organisme finit par mourir. La notion d’entropie amène à un nouveau regard sur les sociétés humaines, sur l’être humain et sur l’art.
Léo Lérus : La première école de Léo Lérus est celle de la chorégraphe et pédagogue Léna Blou. Il y découvre les charmes de la danse traditionnelle gwoka et de la danse contemporaine et classique. Suivant les conseils de sa professeure, Léo intègre à 14 ans, le Conservatoire national supérieur de Paris (CNSMDP) afin d’y poursuivre sa formation de danseur contemporain. À la sortie du conservatoire en 1999, il débute sa trajectoire professionnelle comme interprète. Il danse au sein de différentes compagnies en Angleterre, Norvège, Suède, Danemark et Israël dont la Random Dance Company (Wayne McGregor), la Batsheva Dance Company (Ohad Naharin) et la LEV Dance Company (Sharon Eyal/ Gai Bachar). Depuis quelques années, il remonte également le répertoire de la compagnie LEV pour différents grands ballets internationaux.
Héritier du mouvement, de la composition et de la pédagogie des différent·e·s créateur·rice·s avec lesquel·le·s il a travaillé, il signe ses premières créations à partir de 2010 qui sont présentées dans différents lieux et festivals nationaux et internationaux. Affirmant un atttachement au gwoka et à son île natale, Léo Lérus se lance dans l’expérimentation et une recherche continuelle dans le domaine de la danse contemporaine tout en respectant et creusant son héritage culturel. En 2013, il est lauréat du Prix Nigel Charnock de la meilleure création avec la pièce Fractal.
Pour compléter sa trajectoire artistique, il s’initie aux plaisirs de la pédagogie, échangeant et apportant son savoir-faire et son savoir-danser à travers des ateliers qu’il crée. Ces ateliers sont inspirés de sa formation en technique Gaga et de l’improvisation du léwòz.
Chorégraphie : Léo Lérus en collaboration avec les interprètes • Concept musical : Léo Lérus et Gilbert Nouno • Dispositifs interactifs sonores et lumières : Gilbert Nouno • Interprétation : Ndoho Ange, Maëva Berthelot, Léo Lérus, Shamel PiIs • Création lumière, régie générale et régie lumière : Chloé Bouju • Costumes : Ingrid Denise • Regards extérieurs : Clémence Galliard, Michael Getman, Julien Monty.
Production compagnie : Zimarel, Léo Lérus • Coproductions : l’Artchipel – scène nationale de la Guadeloupe, Théâtre 71 – scène nationale de Malakoff • Soutien : de la DAC Guadeloupe, l’Adami, l’Onda, le conseil régional de la Guadeloupe, la ville de Sainte-Anne • Le projet a bénéficié du dispositif de résidence « la fabrique Chaillot » – Chaillot – théâtre national de la danse (paris).

Crédit photo : C2line Croze
INFOS PRATIQUES :
Ven 19.11 19h
Sam 20.11 17h30
Tarif unique 1 soirée 6€
Pack 2 jours 10€
RÉSERVATION :
La Rampe — La Ponatière,
15 avenue du 8 mai 1945,
38130 Échirolles
04 76 400 505
larampe-echirolles.fr