Les réseaux et partenaires

L’A-CDCN


Le premier Centre de Développement Chorégraphique voit le jour à Toulouse en 1995 suivi, en 1996, par Uzès danse (aujourd’hui La Maison CDCN). Comme la plupart des établissements soutenus par l’Etat, les CDCN sont le fruit de l’histoire de la décentralisation culturelle. Dirigés par des professionnels qui ne sont pas des artistes en activité, leur projet prend appui sur une approche pragmatique de la demande sur les territoires. Au fonctionnement souple, leurs missions sont relatives à la production, la diffusion de pièces chorégraphiques et la sensibilisation à la danse. Ils proposent donc des saisons artistiques et des festivals de qualité. Ils sont financièrement accompagnés par l’État et les collectivités territoriales dans des proportions spécifiques à chacun.
En 2009, à l’issue d’une concertation nationale plus connue sous le nom d’Entretiens de Valois, les services du Ministère de la Culture et de la Communication souhaitant clarifier la situation des établissements du réseau culturel national consacré au spectacle vivant élaborent un ensemble de textes administratifs dont un consacré entièrement aux CDCN leur permettant de figurer dans le réseau national des établissements culturels soutenus par l’État.

La coproduction

Chaque année, l’Association des CDCN (l’A-CDCN) coproduit un spectacle d’une compagnie soutenue à chaque étape du processus de travail et de vie de la pièce : temps de résidence de recherche et d’écriture, création lumières, promotion auprès des médias et des réseaux professionnels, tournée dans tous les CDCN, et bien sûr apport financier. La coproduction des CDCN s’adresse à des artistes en début de carrière, installés en France ou à l’étranger. Depuis 2005, les artistes qui ont bénéficié de ce dispositif sont : Julia Cima, Thomas Lebrun, Foofwa d’Imobilité (Suisse), David Wampach, collectif Peeping Tom (Belgique), Nelisiwe Xaba (Afrique du Sud), Hélène Iratchet, Radhouane El Meddeb (Tunisie), Pierre-Yohann Suc et Magali Pobel, Ambra Senatore (Italie), Emmanuel Eggermont, Danya Hammoud (Liban), Aude Lachaise, Marlene Monteiro Freitas (Portugal), Alexandre Roccoli, Meytal Blanaru (Israël). Aina Alegre est l’artiste soutenue en 2019 par l’A-CDCN. Elle présentera son spectacle La nuit nos autres, le samedi 18 janvier 2020 au Pacifique.

Les projets partagés

Parallèlement à la coproduction annuelle, l’Association des CDCN mène des projets communs. Depuis 2010, chacun des CDCN propose aux publics de son territoire, notamment les scolaires, deux conférences interactives conçues par la Place de la Danse, CDCN Toulouse-Occitanie autour de l’histoire de la danse : La danse en 10 dates et Une histoire de la danse contemporaine en 10 titres. Une troisième conférence, Tour du monde des danses urbaines en 10 villes, conçue par François Chaignaud et Cecilia Bengolea, dansée par Ana Pi, circule également depuis 2014. En 2015, une fresque INA intitulée Danses sans visa voit le jour, pilotée par la Place de la Danse, CDCN Toulouse-Occitanie et coproduite par l’Association des CDCN. Nouvel outil numérique et interactif Data-danse est lancé fin 2016. Initialement conçu par la Manufacture CDCN Bordeaux-Nouvelle Aquitaine et le Gymnase CDC de Roubaix, il est le fruit de nombreuses recherches et de la collaboration de plusieurs partenaires engagés pour la danse (le Théâtre national de Chaillot, le Centre national de la danse, La Maison de la danse et l’A-CDC).


PODIUM


Point de départ

Le concours (re)connaissance a vu le jour en 2009 sur une idée du Pacifique (Centre de Développement Chorégraphique National) et de La Maison de la Danse de Lyon. Il réunit l’expertise d’un panel de structures culturelles qui repère des compagnies de danse contemporaine sur leur territoire, et souhaite leur apporter un soutien et une visibilité nationale. Le concours est une plateforme avec différents prix, allant des tournées des lauréats à des offres de résidences et de coproductions. (re)connaissance désigne l’objectif visé alors, tourné davantage sur la confirmation de talents que la découverte de compagnies émergentes. Alors que ce projet s’était fixé une durée de quatre années, huit éditions portées en production déléguée par Le Pacifique, en coréalisation avec plusieurs lieux d’accueils dont la Rampe, se sont déroulées dans l’agglomération grenobloise et la région Rhône-Alpes.

Pourquoi transformer le concours (re)connaissance ?

En 2016, Marie Roche, nouvelle directrice du Pacifique CDCN, s’attache à sonder les différents partenaires et dresse un bilan des éditions précédentes. Son expérience en bureau de production l’a familiarisée avec les difficultés que rencontre la danse en terme de diffusion et la durée de vie trop courte des créations chorégraphiques. Elle propose alors une réorientation du concours avec l’objectif de dynamiser la diffusion de la danse. Il s’agit d’offrir un tremplin à des œuvres chorégraphiques, qu’elles soient récentes ou non, d’élargir des possibilités de diffusion et de circulation sur un territoire national et européen. Les trois prix se transforment pour les lauréats en représentations de leur pièce en intégralité chez les partenaires et leurs voisins. Le concours devient biennal afin d’offrir la meilleure visibilité des tournées des lauréats la saison suivante.

Un réseau renouvelé pour une diffusion augmentée

Pour optimiser la circulation des œuvres, le réseau de partenaires a été renouvelé en s’ouvrant géographiquement et en intégrant des pays frontaliers. Neuf nouveaux entrants (l’ADC à Genève, L’Empreinte à Brive et Tulle, La Mégisserie à Saint-Junien, La Rose des Vents à Villeneuve d’Asq, Le Manège à Maubeuge, Le Triangle à Rennes, la Scène Nationale d’Aubusson, Scènes & Cités à Istres et le Théâtre de Liège) s’engagent avec des partenaires historiques, à repérer, sélectionner, et surtout à accueillir les lauréats dans leur saison. Labélisés ou non, programmant peu ou beaucoup de danse, ces partenaires choisis pour leur diversité forment un réseau très représentatif des scènes existantes. Ensemble, ils sont conscients des enjeux pour les compagnies de dépasser le cadre de leur territoire et désireux d’œuvrer à une plus grande diffusion de la danse. La nouvelle règle implique aux partenaires de s’adjoindre des structures proches géographiquement, des voisins, pour construire localement une tournée d’un des lauréats. En tant que CDCN, Le Pacifique souhaite fédérer au niveau régional des partenaires pour établir des tournées cohérentes en Auvergne-Rhône-Alpes et réduire ainsi les coûts inhérents.


Le collectif Les VerdoYantes

Le Pacifique s’engage pour une transition écologique !

Le collectif regroupe Le Pacifique CDCN, l’Hexagone Scène nationale, le CCN Grenoble, La Belle électrique, l’Espace 600, Le TMG, Le CIMN, Mixarts, l’Espace Paul Jargot, Le Centre des Arts du Récit, L’Ilyade, La Bobine, La Faïencerie, la direction de la culture de l’UGA et a rédigé une charte qui constitue un socle de valeurs et d’engagements communs.

La charte des VerdoYantes (signée en juin 2023)

Raison d’être
L’écologie est un enjeu fondamental. Le spectacle vivant, comme tout autre secteur, doit repenser son modèle d’activité, notamment de production et de diffusion, au regard de cet enjeu. Le collectif de l’aire grenobloise “Les VerdoYantes” nait de l’ambition commune d’améliorer et de renforcer ses pratiques éco-responsables. Cet engagement en faveur d’une transition écologique s’inscrit dans une dynamique globale d’inclusion sociale. Le collectif se fédère autour de principes et de valeurs à partir desquels émanent des actions concrètes propres à chacun de ses membres. Cette charte constitue un socle commun pour avancer collectivement vers un futur désirable.

Engagements
1/ Minimiser l’impact environnemental des transports: du personnel, des artistes et des publics.

2/ Améliorer la performance énergétique de nos équipements.

3/ Adopter un usage raisonné des outils numériques.

4/ Favoriser le recours aux circuits courts de proximité, l’alimentation végétarienne et biologique.

5/ Abaisser significativement notre consommation de ressources matérielles et énergétiques. Favoriser le ré-emploi, la mutualisation, la circularité.

6/ Privilégier des prestataires et fournisseur·euses qui s’engagent sur des actions éco-responsables.

Nous rejoindre :
Le collectif se réunit une fois par mois. Tout acteur·ice de l’aire grenobloise qui œuvre dans le milieu du spectacle vivant est invité à rejoindre cette dynamique collective en adhérant à cette charte. Chaque signataire devra réaliser un état des lieux de son engagement, se fixer des objectifs annuellement, s’engager à les mettre en œuvre et participer à la vie du collectif.
Contact : lesverdoyantes@protonmail.com