Résidences

Demander une résidence

À partir de l’automne 2023 et pour une durée indéterminée, l’accès aux résidences évolue.Pour des raisons budgétaires, notre capacité d’accueil studio est drastiquement réduite.
 Nous proposons des mises à disposition du studio Nord :
· 1 par mois pour une durée de deux semaines, soit environ 8 par an,
· des hébergements dans la limite des places disponibles,
· 4 services de notre directeur technique.
 Elles peuvent donner lieu à des temps d’ouverture publique, les Qu’est-ce qu’on fabrique ?

Les mises à dispositions jusqu’en juin 2025 sont pourvues.
 Merci de ne plus nous adresser de demandes pour cette période, nous ne pourrons y répondre favorablement. 

Les artistes en résidence pendant la saison

Christian Romain Kossa

PUZZLE(D)

lun. 16.09.24 > ven. 20.09.24

Refaire la route, mais à rebours. De Montpellier vers Abidjan, Christian Romain Kossa part à la rencontre de ceux qui, comme lui, sont partis en quête d’une autre vie. De ce voyage, ponctué d’actes performatifs, son corps retient les voix, les douleurs, les forces, la désorientation et l’énergie recueillies sur les chemins de l’exil. À l’instar du puzzle, qui assemble une multitude de pièces différentes, sa recherche relie les formes et hommes singuliers dans un dessin commun. Parce qu’aucune frontière n’est franchie sans perte, parce que nul ne s’y risque sans espoir. 

Christian Romain Kossa
Christian Romain Kossa se forme à l’INSAAC d’Abidjan de 2010 à 2017 tout en suivant des formations complémentaires dans la sous-région ouest-africaine. En 2019, il intègre le master ex.e.r.ce à ICI-CCN Montpellier et est accompagné par la Fondation Hermès à travers le programme Artistes dans la Cité.
Depuis 2020, il explore la performance et les espaces alternatifs à Abidjan avec le collectif TRIPLE A, tout en étant artiste associé de la compagnie Libr’Arts à Montpellier depuis 2021 et co-directeur artistique du Laboratoire-Festival Fari Foni Waati à Bamako depuis juin 2023.
Christian collabore avec divers chorégraphes, notamment Nadia Beugré, dont il a été l’assistant pour ces deux dernières créations : le duo Filles-Pétroles et Prophétique (on est déjà̀ né.es) en 2023.
Interprète, il a participé à des projets comme Being(s)(a) part de Oliver Connew, Cette terre me murmure à l’oreille de Christiane Emmanuel et Huitzilipitl de Aboudoulaye Konate.
En 2022, il crée Nahibly une histoire Again, un solo lauréat du programme Visa pour la Création de l’Institut français et présenté aux Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis / Les Extensions, au Festival Mouvements sur la ville en juin 2022, à la Halle Tropisme en juin 2024 et au MASA 2024 à Abidjan.
En juin 2024, il participe au Laboratoire Metamorph #3 dans le cadre du festival Les Rencontres à l’échelle à Marseille.

Première : mai-juin 2025
Résidence via Studio D - Plateforme solidaire de mise à disposition de studios de danse, conçue par l’Atelier Paris CDCN et mécénée par la Caisse des Dépôts.

Ivana Müller

Réparer l’invisible

lun. 23.09.24 > ven. 27.09.24

Et du 09 au 17.11.24

Réparer l’invisible
propose une pratique performative, participative et poétique d’actions de réparations collectives, au cours desquelles, de différentes manières, nous “réparons”, consolidons, écoutons, soignons, reconsidérons… nos communs.

La première version en France aura lieu en novembre 2024 à Grenoble, accueillie et co-produite par Le Pacifique, Centre de Développement Chorégraphique et ORLA.
Dans cette version, Ivana Müller et Bojana Kunst collaborent avec l’anthropologue et danseur Jérémy Damian, le danseur et chorégraphe Ramon Lima et l’artiste Gabrielles Boulanger. 
Le processus de la recherche a été nourri par les conversations avec une quinzaine de “conteurs” Grenoblois·es, entre autres Pascaline Thiollières , Nicolas Tixier, Alice Guerraz, Cyril Hugonnet, Xavier Bodin, Sarah Mekdjian, Julien Bigué, Éléonore Gilbert, Gaëlle Partouche et d’autres.

Performances au musée de Grenoble les 16 et 17.11
Des actions de réparations auront lieu dans différents endroits de la ville de Grenoble la semaine précédant ces performances au Musée de Grenoble, informations à venir. 

Avec le soutien de l’Institut français à Paris et de la Ville de Grenoble 

Pauline L. Boulba

Mille Shake

lun. 07.10.24 > ven. 11.10.24

Mille Shake propose de déplier différents objets (roman, pièce et festival) autour des violences intra familiales, des pratiques somatiques et d’archives queer et féministes. La résidence au Pacifique permettra d’avancer sur l’écriture d’une pièce au croisement du stand up et d’un atelier d’auto-défense féministe. 

Pauline L. Boulba
Pauline L. Boulba fait de la performance enseigne et écrit. Son travail porte sur les pratiques féministes/transpédégouinebi*, les archives et l’intime. Elle a soutenu une thèse de recherche-création au département Danse de Paris 8 en 2019 qui a été publiée aux PUV en février 2023 sous le titre CritiQueer la danse. Réceptions performées et critiques affectées. Ses pièces (La langue briséeÔno-Sensation, As Buffard As Possible) ont été présentées dans divers lieux dont le Centre National de la Danse, le Centre Pompidou, le festival Salmon à Barcelone ou le festival Belluard Bollwerk de Fribourg. Entre 2020 et 2024, l’enquête JJ dédiée à Jill Johnston (1929-2010) se déploie à travers une pièce, un film et un livre aux côtés d’Aminata Labor. Une exposition Jill ou Face est organisée à l’été 2024 au Centre d’Art Contemporain Les Capucins (Embrun).

Première à l’automne 2025

Mathieu Bouvier, Alice Godfroy, Jérémy Damian, Loïc Touzé

Techniques fabuleuses

lun. 14.10.24 > ven. 18.10.24

Techniques Fabuleuses est une enquête dans les studios de l’art vivant, à la recherche de pratiques qui changent nos manières de sentir, d’agir et de penser, ensemble. Ce que ces techniques ont de fabuleux, c’est qu’elles permettent de créer des performances dont l’auteur est toujours plus qu’un*. L’auteure, c’est la relation.
*Erin Manning, Always More Than One, Individuation’s Dance, Duke University Press, 2013 

Projet soutenu par le CN D et la Manufacture, haute école des arts de la scène de Lausanne.

Mathieu Bouvier (FR) | Chercheur en art, artiste visuel et dramaturge
Mathieu Bouvier est docteur en philosophie de l’art, réalisateur de films et collaborateur artistique pour la danse contemporaine, notamment avec Loïc Touzé, Yasmine Hugonnet, Catherine Contour, Mylène Benoit, DD Dorvillier, Vincent Dupont… Avec Loïc Touzé, il conçoit depuis 2010 des workshops de pédagogie et de recherche autour d’une approche figurale du geste dansé.  C’est également le sujet de sa thèse de doctorat de l’université Paris 8, soutenue en 2021 : « Les intrigues du geste. Pour une approche figurale du geste dansé ». En collaboration avec la Manufacture, haute école des arts de la scène de Lausanne, il crée le site site Pour un atlas des figures, plateforme contributive pour la recherche en art dont il assure depuis 2018 la direction éditoriale. Il développe actuellement un nouveau projet de recherche intitulé « techniques fabuleuses, pratiques spéculatives en art vivant et dans le champ social ». Il pratique la théorie des arts dans divers contextes éditoriaux, pédagogiques et artistiques.

Alice Godfroy (FR) | enseignante-chercheuse en danse
Alice Godfroy est maîtresse de conférences en danse à l’Université Côte d’Azur, membre du CTELA. Entre littérature comparée, études en danse et phénoménologie, ses travaux s’adossent à son parcours de danseuse et de pédagogue du mouvement. Elle a élaboré le concept d’une dansité de l’écriture poétique, en définissant le mouvement des textes à partir de l’expérience du corps dansant improvisateur (Danse et poésie […], Champion, 2015 ; Prendre corps et langue […], Ganse, 2015). Elle lance à Nice en 2019 la première édition de l’Improvisation Summer School, ainsi qu’un sous-parcours de Master « Improvisation en danse ». Promue membre junior de l’IUF en 2020, elle travaille à initier un champ de recherche sur les gestes improvisés.

Jérémy Damian (FR) | anthropologue, sociologue, danseur
En 2012, il a soutenu une thèse de doctorat intitulée Intériorités / Sensations / Consciences – les expérimentations somatiques du Contact Improvisation et du Body-Mind Centering. Il y a proposé une reformulation du problème philosophique de l’intériorité, le fameux Mind/Body Problem, à partir des concepts « indigènes » de ceux qui le mettent en pratique, dans l’exercice des Somatiques et de la danse. Compagnon de route du TJP (Centre Dramatique National d’Alsace), il a coordonné la revue Corps-Objet-Image entre 2016 et 2019 : le numéro 3, Ré-animation et le 4, Théâtres de l’attention. Il mène actuellement un travail sur les formes et les représentations de l’hyper-sensibilité – ou de l’hyper-sensorialité, telles qu’elles sont éprouvées par les personnes qui sentent des choses que d’autres ne sentent pas.

Loïc Touzé (FR) | danseur, chorégraphe, pédagogue
S’il crée des pièces depuis le milieu des années 90, dont Morceau, Love, La Chance, Fanfare, Forme simple, ses créations peuvent s’incarner dans des formats très divers. Ainsi le projet Autour de la table, coécrit avec Anne Kerzerho ou le film Dedans ce monde sont autant de manières de faire apparaître la danse hors de son champ ou en lisière du champ chorégraphique. Il entreprend pendant plusieurs années avec le chercheur et artiste Mathieu Bouvier une investigation autour de la notion de figure donnant lieu à une séries d’ateliers professionnels et à la création du site www.pourunatlasdesfigures.net. Loïc Touzé développe une pratique pédagogique conséquente et donne de nombreux stages à destination de professionnels et d’amateurs, en France et dans le monde. Il intervient très régulièrement dans les formations professionnelles en danse et en théâtre (Master Exerce, Théâtre National de Strasbourg, Manufacture de Lausanne).

Jeanne Brouaye

Mother

lun. 25.11.24 > ven. 06.12.24

Sur scène, un décor évoquant un site archéologique de convention.
Cinq personnes fouillent et rassemblent peu à peu des membres et des outils. Elles tentent de reconstituer le rêve brisé d’une femme nommée Cristal. En 2010 celle-ci se vit confisquer la garde de son enfant. Elle vivait dans une yourte, la juge aux affaires familiales invoqua l’insalubrité du logement. Pour rétablir une garde alternée, Cristal dût déménager en ville dans un immeuble bétonné.
Une voix raconte le drame et l’utopie de cette femme tandis que les interprètes ayant rassemblé leurs fouilles fabriquent une danse folklorique imaginaire, ils s’adonnent à un rite « justicier » et font peu à peu surgir sur le plateau un jardin-paysage peuplé de silhouettes et d’objets évoquant le quotidien en habitat léger.
Mother est une fantasmagorie intime, sensible et politique qui se saisit de questions liées à la justice sociale et écologique où s’entremêlent danse, musique, récit et art plastique.

Jeanne Brouaye 
Initiée au théâtre, à la danse et la musique depuis l’enfance, Jeanne Brouaye est diplômée de l’ENSATT (École Nationale Supérieure des Arts et Technique du Théâtre). Après avoir été membre de la troupe permanente du TNP, elle s’oriente vers les musiques actuelles puis la danse contemporaine. Elle travaille à la synthèse de toutes ses pratiques en menant une recherche au long cours avec Boom’Structur - Pôle chorégraphique à Clermont-Ferrand, autour des notions de révolte et d’impuissance avec l’enjeu formel d’induire une direction vers des mondes possibles. Inspirée par des démarches alternatives dans le champ du bâti, elle convertit les usages en formes poétiques et place la notion d’autoconstruction au cœur de son travail qui se situe à la croisée des sciences humaines et sociales, du spectacle vivant et du champ de l’art.
En 2020 elle crée le diptyque J’épuiserai le blanc composé du solo Ce qu’il reste à faire et là où nous en sommes et du duo Foghorn à partir de matériaux d’usages, bois, textiles, laine, chambre à air. En 2021 elle conçoit le projet “Nos Habitudes / enquête sensible sur la relation aux espaces qu’on habite” dont la première version a été présentée sous forme d’installation plastique et sonore aux Brigittines à Bruxelles. En 2022 elle crée A voix et à mains nues à l’Atelier de Paris CDCN et intègre le collectif Kom.post auprès de sa complice philosophe dramaturge Camille Louis. Elle travaille actuellement à sa nouvelle création intitulée Mother autour d’une affaire judiciaire qui sera présentée au printemps 2025.

Création Printemps 2025

Bryan Campbell

Submersion Games

lun. 27.01.25 > ven. 31.01.25

Bryan Campbell explore le roman Moby Dick en une histoire d’amour nichée au cœur de la violence écocide. L’interprétation déclamée et performative des adaptations littéraires, musicales ou cinématographiques du roman trouveront leur place dans un jeu autodérisoire, à la fois blagueur et profondément ressenti, dans la continuité de sa précédente pièce Deep Cuts. La spacialisation du son et des corps au plus proche du spectateur, dans des espaces lumineux ou des boites noires modulaires, invitera à un voyage vers une nuit incertaine.

Bryan Campbell
Artiste américain résidant et travaillant à Paris. Depuis 2008, son travail mêle la chorégraphie, le texte, le chant, l’image et manie les codes du pouvoir. Il étudie à la Tisch School of the Arts de l’Université de New York, puis au master ex.e.r.ce en 2009/2010, sous la direction de Mathilde Monnier à ICI CCN Montpellier. Il reçoit les bourses de recherche du NRW Kultursekretariat Wuppertal en 2011 et du DanceWEB en 2013. Bryan Campbell est également interprète (Loïc Touzé, Emmanuelle Huynh, Marco Berrettini..) et regard extérieur (Jacob Peter Kovner, Ruth Childs), pédagogue (master exerce).

Premières : 19 > 20.06.25 – Les Subs, Lyon