Résidences

Demander une résidence

À partir de l’automne 2023 et pour une durée indéterminée, l’accès aux résidences évolue.Pour des raisons budgétaires, notre capacité d’accueil studio est drastiquement réduite.
 Nous proposons des mises à disposition du studio Nord :
· 1 par mois pour une durée de deux semaines, soit environ 8 par an,
· des hébergements dans la limite des places disponibles,
· 4 services de notre directeur technique.
 Elles peuvent donner lieu à des temps d’ouverture publique, les Qu’est-ce qu’on fabrique ?

Les mises à dispositions pour l’année 2025 sont pourvues, merci de ne plus nous adresser de demandes pour cette période, nous ne pourrons y répondre favorablement.
Plus d’infos en mars 2025 pour les résidences 2026.

Les artistes en résidence pendant la saison

Ivana Müller

Mirages et tendresses

lun. 10.03.25 > ven. 21.03.25

Visuel Mirages et tendresses

En tirant un parallèle entre le corps humain individuel et intime, et la planète sur laquelle nous vivons et que nous partageons, cette pièce prend comme point de départ l’état physique du monde comme source et ressource à travers lesquelles nous faisons l’expérience de la vie, en faisant le bilan de son état actuel et du temps qui lui reste. Elle s’appuie également sur une qualité humaine puissante, la solidarité, en la prenant non seulement comme métaphore centrale mais aussi comme un moteur dramaturgique.

Nos corps contemporains, comme notre planète d’ailleurs, sont épuisés. On leur demande sans cesse de fournir des efforts, d’aller plus vite, plus haut, d’aller plus en profondeur, d’être plus excité, plus réactifs, d’être plus performants sur tous les fronts… On nous encourage, d’ailleurs, à nous entraîner tout le temps : nos médecins, nos applications numériques, nous-mêmes… « S’entraîner » contient la notion de ‘se préparer’. Pour quoi nos corps quotidiens s’entraînent-ils exactement ? Pourquoi se préparent-ils ? Non pas pour tuer le lion, non plus pour cueillir des olives ou moissonner les champs, car depuis longtemps nous avons les armes et des outils pour le faire. Quand nous courons tous les matins, vers où courons-nous ? Quand nous nous étirons dans nos pratiques de yoga, vers où nous étirons-nous ? Pour quelles situations, pour quels contextes, pour quels évènements, pour quel quotidien préparons-nous exactement nos corps et nos esprits ?

De nombreuses personnes ont des pratiques physiques. Nous nous entraînons à courir plus vite ou plus longtemps, à soulever plus de poids, à plonger de plus en plus profondément, à sauter de plus en plus haut… Pourtant une autre idée de la “pratique” est son lien important avec l’imaginaire et l’imagination. Comment et où pouvons-nous pratiquer l’imaginaire ? N’est-il pas aussi ou même plus important pour nous garder en vie et en pleine santé. L’imaginaire collectif, surtout;
Les jeux, par exemple, sont des partitions pour les “pratiques de groupe” dans lesquelles nous imaginons un commun collectif et dans lesquelles les règles sont connues de tous les participants et par lesquelles chaque participant peut changer sa position et en même temps la situation, le destin ou le potentiel du groupe. Ces pratiques sont également souvent “amusantes” et engageantes. Le lieu de théâtre est un des endroits qui cultives ce type de pratique également.

Mirages et tendresses est imaginée comme une pièce intimiste, avec 4 interprètes et une centaine de spectateurs, dans un décor qui les englobe et réunit. La pièce devient un endroit où on peut se resourcer et s’entraider, une espèce de sanctuaire ou on peut pratiquer l’imaginaire les un.e.s avec les autres, à travers un jeu, une partition, une fiction collective, introduit par les interprètes et joué et activé ensemble avec les spectateurs.
Une grotte, un vortex, un trou noir, une caverne de Platon (avec ses projections et ses illusions), un utérus collectif en quelque sorte … un lieu qui se construit, métaphoriquement mais aussi physiquement, au fur et à mesure de la soirée par les gestes de solidarité des spectateurs. Il accueille, comme avant la tempête ou après un naufrage, ce rassemblement des humains, comme une utopie ou un mirage.
Le temps passé dans cet environnement est comme un temps de gestation, la « préparation » de passage d’un état à l’autre pendant lequel on se plonge dans une corporalité partagée « et on se raconte des histoires sur le monde qui nous entourne et qui nous attend.

En savoir plus sur Ivana Müller, artiste associée du Pacifique

Premières au Pacifique en octobre 2025.

Melina Faka

Ostinato

mar. 25.03.25 > ven. 04.04.25

Portrait de Mélina Faka

Avec ce projet, Melina Faka souhaite travailler sur une pièce chorégraphique chantée dans une scénographie comestible et compostable. Les chants, empruntant au choeur antique son rôle de (pré)-diction ou de (pré)-vision, dessinent un monde qui rêve de conquête. Exploration spatiale et exploration terrestre se répondent et se reflètent. L’imaginaire de la fuite toujours présent. Elle souhaite explorer la comestibilité du paysage, la comestibilité de toute chose, comme une irrésistible façon humaine d’anéantir et de re-commencer, de rêver de nouveaux mondes. Ailton Krenak nous dit « L’Homme blanc veut manger le monde et nous, nous sommes le monde ». Sommes-nous en train de grignoter le monde ? Le mettre en miettes ? Parler de la Terre et des ressources, ne va pas sans questionner l’histoire des conquêtes, qu’elles soient terrestres ou spatiales, et tout l’imaginaire de la fuite. Nous n’irons pas sur Mars. L’habitat spatial génère un écosystème pauvre et une dégradation sensorielle radicale. Elle souhaite travailler sur la synesthésie sensorielle, avec les nuances colorées, les odeurs, l’écoute sonore. Le public est invité à visiter cette pièce chorégraphique chantée, et à y prendre part en mangeant l’installation.

Melina Faka
Melina Faka est une artiste visuelle et chorégraphe grecque qui vit et travaille en France. Elle est formée en danse contemporaine (CDC Toulouse), et diplômée en Art (Beaux-Arts de Toulouse), et en Design (Beaux-Arts de Lyon). Artiste chorégraphique pendant plusieurs années, elle a collaboré avec J.M Matos (cie Kdanse), Marco Berrettini, Serge Noyelle (Théâtre Nono), Anne le Batard et Jean Antoine Bigot (Ex Nihilo), Lucia Baumgartner (Influx Tanzcompany, Berne, Suisse), Deborah Hay, Catherine Bay, divers productions pour l’Opéra de Lyon, de Bâle (Suisse) et de Bonn (Allemagne). Elle travaille aussi en tant que scénographe avec la Cie Sylex pour « BBL », la Cie Arrangement Provisoire (Vania Vaneau), la Cie Desprairies, Clément Edouard pour « Seuil », Émilie Labédan pour « Fictive »…entre autres… Sa pratique mêle plusieurs disciplines (textile, objet, sculpture, lumière, vidéo, performance, installation, chorégraphie). En 2018 elle crée « Texere », une performance pour un tapis, un musicien et une surface mobile, puis elle crée « Ode » en 2021 une installation chorégraphique, conçue comme un poème visuel et sonore. « Ostinato » est sa nouvelle pièce chorégraphique pour chœur et aliments, (création 2025).

Création prévue pour le printemps 2025.

Jonas Chéreau

Joie

lun. 21.04.25 > ven. 25.04.25

Photo de Jonas Chéreau tenant un carton "joie"

Qu’est-ce qui déclenche un rire ? Quelle est la forme d’un corps en joie ? À quel moment une situation se renverse-t-elle et devient-elle burlesque ?
JOIE - création 2025, sera le fruit de cette recherche, de rencontres et des expériences vécues. Ce spectacle, acte de résistance collective par le rire, la danse, la farce, l’art du contre-point, la fantaisie et la légèreté déploiera une polysémie des sourires. En réponse à l’injonction au sourire, dans une époque où la représentation du visage prolifère, je souhaite ouvrir des espaces où le bizarre, le disproportionné, le hors-norme et l’inattendu s’épanouissent. Un lieu où le clownesque du monde surgit de nous et en nous. Tel un défilé de sourires, un carnaval d’enthousiasme, célébrant les chemins faisant jaillir la joie. Cette oeuvre chorégraphique et musicale célèbrera les liens et le partage. Nous pouvons toujours inventer nos libertés. Rire de vivre et vivre pour rire.

Jonas Chéreau
Après des études d’histoire, Jonas Chéreau se forme à la danse au CNDC d’Angers. Suite à une série de création en collaboration, Jonas Chéreau inaugure une nouvelle manière d’aborder la fabrication de pièces chorégraphiques en solo, avec Baleine (en 2019) puis en propose un format adapté au jeune public (en 2021), intitulé Temps de Baleine. En 2022, Jonas Chéreau chorégraphie R É V E R B É R E R, pièce de groupe présentée dans le cadre du Next Arts Festival. En 2024, Jonas Chéreau crée la compagnie goutte, et sera aussi l’occasion de créer au coté de Valérie Castan, la conférence dansée intitulée Regard par transparence, proposition adaptée au public non voyant, malvoyant & voyant. En parallèle, le chorégraphe développe une nouvelle démarche intitulée Semer la joie, dispositif où il partage et interroge avec des participant·e·s l’origine du bonheur. Cette recherche donnera lieu à sa nouvelle création à l’automne 2025.

Premières du 21 au 25 octobre 2025 à l’Atelier 210 à Bruxelles.