Le pacifique

Après la série d’ateliers proposés par les artistes-explorateur·rices associé·es à Maison Contour pour Pratiques de flux et de débordements, cette rencontre est une invitation à fabriquer ensemble un objet singulier en fabulant à partir de la notion de Turbulence des fluides.

Laurent Chevillard, physicien chercheur au CNRS, qui en fait son objet de recherche nous le présentera avec ses mots et ses gestes. Les artistes qui auront accompagné les propositions d’atelier sur la semaine en proposeront leurs versions. Aucun·e de nous ne sera un « spécialiste » de la question mais nous inventerons une forme qui agrègera des points de vue différents : une boule de neige (de saison peut-être !) qui s’augmentera de chaque contribution.
Comment, qu’il·elle soit un physicien·ne, danseur·euse, plombier·ère, marin, météorologue, sage- femme, cuisinier·ère…, chacun·e pourra apporter sa touche à cette invention collective à partir de petites règles du jeu ? Le « cadavre-exquis » revisité pour une joyeuse suspension de la semaine !

Laurent Chevillard

Laurent Chevillard est physicien, membre du CNRS, et exerce au laboratoire de Physique de l’ENS de Lyon, ainsi qu’au département de mathématiques de l’université de Lyon 1 (Institut Camille Jordan).
Il développe des modèles, et leur mathématique, permettant de rendre compte des mouvements complexes des fluides turbulents. Il a participé à plusieurs actions de vulgarisation et projets artistiques pour échanger et apprendre, notamment un spectacle pour l’enfance en collaboration avec un metteur en scène et un dessinateur. Parmi ses proches, il est connu pour rester plusieurs heures, sans rien dire, devant un feu de cheminée ou les tumultes d’un torrent.

Loren Capelli

Loren Capelli est une artiste et autrice dessinatrice française. Si son travail est plus connu dans le champ de la littérature jeunesse ou dans les colonnes du New York Times pour lequel elle a travaillé pendant 10 ans, elle s’exprime également à travers le collage, la gravure, la sculpture, la performance, le développement d’ateliers autour de son travail d’autrice. Son album Cap ! publié aux éditions courtes et longues a été doublement récompensé en 2020, par le Prix Sorcières dans la catégorie Carrément Beau Maxi et le Prix de l’Illustration Jeunesse décerné par le Musée de l’Illustration Jeunesse de Moulins.
Depuis 2018, elle fait partie des artistes associés au laboratoire de recherche autour de liens entre processus hypnotique et processus de création, instillé par l’artiste chorégraphe Catherine Contour.
Elle déploie ses gestes de dessinatrice à des échelles très variées : allant d’un petit format papier, en passant par de grands rouleaux jusque sur le sol d’un plateau de théâtre, demandant un engagement de son corps tout entier.
Son goût prononcé de de la transmission s’exprime à travers de nombreux ateliers qu’elle anime après du (très) jeune public autour de son travail d’autrice mais également à l’École des Arts Décoratifs de Paris ou elle enseigne en Image imprimée depuis 2022.

Catherine Contour

Vit entre le balcon sud du massif de la Chartreuse, un petit port du Finistère et où l’entrainent hasards et rencontres.
Diplômée de l’ENSAD/Paris, elle se forme à la danse contemporaine dans le foisonnement des années 80. Depuis la danse, son ancrage principal, elle explore le corps et le geste dans leurs dimensions poétiques et politiques, crée des situations de rencontre en tissant des liens subtils avec lieux et milieux. Son travail comporte une forte dimension de recherche et de transmission en dialogue étroit avec d’autres champs et d’autres cultures dont celle du Japon.
Depuis 2002 elle explore les possibilités artistiques et pédagogiques de la technique hypnotique. Elle conçoit l’outil hypnotique pour la création et la pratique Danser brut au sein de Maison Contour.
De la danse aux jardins, de l’art de la sieste à la cérémonie du thé, de la photographie à la céramique, du film à l’hypnose, elle transforme ces expériences en objets ou rituels proposant une bascule vers la fantaisie et l’imaginaire. Ses créations aux formats variés proposent des modes d’habitation où peuvent se déployer des figures chorégraphiques et des modalités d’être ensemble qui intensifient la présence au monde.

Sonia Delbost-Henry

Née en 1986 à Lyon, Sonia se forme en danse contemporaine au CNR de Lyon, au sein de la compagnie Coline, à la Folkwang Hochschule et finit ses études chorégraphiques au CCN de Rillieux-la-Pape alors dirigé par Maguy Marin.
Par la suite Sonia joue et danse pour la Cie Épiderme/Nicolas Hubert, la Cie Malka/Bouba Landrille Tchouda, la Cie Propos/Denis Plassard, la Cie Yoann Bourgeois/Marie Fonte, avec Romain Bertet/Cie l’œil ivre, avec Cécile Loyer/Cie C. Loy et Catherine Contour/Maison Contour.
En tant que regard extérieur, elle a accompagné récemment le travail de Maud Pizon dans sa pièce Cover, le projet DanceMachineVolume de Pierrick Monnereau et Camille Régnier-Villard, ainsi que Nicolas Chaignaud pour sa future pièce.
Lors de son diplôme d’état, elle découvre l’AFCMD auprès de Christine Lantéric et se forme par la suite au pôle Aliénor auprès de Nathalie Schulmann, Soahanta de Oliveira et Emmanuelle Lyon de 2016 à 2022. Elle poursuit actuellement sa formation en Laban-Bartenieff Mouvement Studies à Berlin/EUROLAB auprès de Eva Blaschke, Christel Bücher et Antja Kennedy. Elle utilise ses ressources d’analyse afin de faire fructifier les différents imaginaires de corps et enrichir la palette des qualités gestuelles et l’implication consciente et sensible du/de la danseur·euse.

Marie Papon

Marie Papon est danseuse et thérapeute manuelle. Elle s’est formée à la danse au CNSMD de Lyon et au CCN de Rillieux la pape (Cie Maguy Marin) et aux techniques ostéopathiques à l’Institut de Thérapies Informationnelles de Paris, et auprès d’Élisa Boillot à Lyon avec qui elle se spécialise en périnatalité. Elle pratique la méthode Poyet ainsi qu’une approche tissulaire et holistique de l’ostéopathie, en lien avec le mouvement sous toutes ses formes. Sa démarche thérapeutique est profondément nourrie de son parcours de danseuse qu’elle arpente depuis plus de 20 ans en tant qu’interprète, chorégraphe et pédagogue. Elle poursuit aujourd’hui la danse au sein de l’Association Mâ en y menant ses propres projets de créations et de transmissions, auprès de Catherine Contour avec l’outil hypnotique pour la création, et avec Margot Dorléans pour sa création Horizons. Elle est engagée depuis 2010 dans des collectifs et groupes de recherche en danse et en pratiques collectives. Elle est notamment co-fondatrice de LIEUES, espace de travail partagé et auto-géré à Lyon. Elle a également initié la création d’un groupe de femmes, et est formée à l’entraînement mental. Toutes ces expériences constituent le terreau de son travail de soin comme de création, mais aussi de transmission, qui tient une grande place dans son parcours. 

Katia Petrowick

Katia Petrowick s’est formée en danse au conservatoire national supérieur de danse de Paris et en clown au centre national des arts du cirque.
De 2009 à 2021, elle chorégraphie et danse au sein de la compagnie L’Embellie Musculaire, où elle présente les créations jeune public CoNg COng coNG, PULL OVER et JOGGING au côté de la marionnettiste Ombline de Benque.
Parallèlement depuis 2007, elle collabore avec des chorégraphes et metteur·euses en scène en France, en Belgique et au Canada. Plus récemment elle est interprète sur la dernière création de Gisèle Vienne, Extra Life.
En 2019 elle rejoint le laboratoire autour de la danse et l’outil hypnotique mené par Catherine Contour, où s’élabore un Danser Brut et des Bains.
En 2021, elle est diplômée de la formation d’éducatrice somatique par le mouvement (Body-Mind Centering®). 
Elle transmet sa pratique du BMC® auprès de divers publics, et notamment au sein de l’atelier hebdomadaire Dansons Ici à Nedde en Haute-Vienne, en co-pédagogie avec Carine Desset et Teresa Salerno, ou auprès d’enfants avec Les Petits Ateliers des Mouvementé·e·s 
À partir de 2023, une recherche autour du BMC® et du KRUMP débute en collaboration avec la danseuse Maya Masse, puis s’ébauche La Talvera, une réflexion en partage autour du corps comme micropolitique, là où elle vit, à Faux-la-Montagne.