Ivana Müller

Présentations T.R.I.P.

Ivana Müller
T.R.I.P. 
Processus artistique d’une recherche collective en chorégraphie, proposé par Ivana Müller avec Julie Arménio, Zoé Bernabéu, Jérémy Damian, Aline Fayard, Robin Lamothe, Baptiste Lochon, Fanny Vienot Casgha et Sandra Wieser.

Les 3 et 4.10 à 18h : Présentations du travail de chacun·e des artistes.

Julie Arménio

Performeuse, metteuse en scène et en mouvement in situ
Julie Arménio cherche à révéler la Poélitique des villes. Elle s’ancre intimement dans les lieux, elle les considère, les éprouve et s’y accorde afin de créer dans et avec les lieux.  Nourrie de recherches fondamentales et collectives, elle met en mouvement les corps et les pensées qu’elle rencontre. Elle fonde en 2017 la compagnie Ru’elles à Grenoble dans laquelle elle crée des ponts entre recherche et création avec notamment des enseignantes chercheuses en géographie critique et avec lesquelles elle co-publie. Elle nomme son art comme déclencheur : « Déclencher, c’est ouvrir la clenche, ôter le mécanisme qui bloque l’accès à l’extérieur. Déclencher en soi et hors de soi, c’est se donner la possibilité de rencontrer l’autre autrement et d’entamer le dialogue sur l’absurdité du monde. »

DES ORDINAIRES
Julie Arménio vous invite à entrer dans le processus de sa prochaine de création de “Des Ordinaires”  qui est le fruit de sept ans de recherche sur notre rapport sensible et critique à l’espace urbain. “Des Ordinaires” permettra à d’autres corps de faire l’expérience de ce qui se passe en elle pendant une dérive. Une porte ouverte sur les regards pluriels, phénoménologiques et politiques, qu’elle porte aux lieux et aux êtres qui les habitent.
Elle présentera la première  phase du processus, celle de sa rencontre avec le quartier des Alpins dans lequel elle pu : dériver, cartographier, photographier, relever le paysage sonore et se laisser toucher par les récits d’habitant.es - afin de donner à voir, à entendre, à ressentir, un accord qui révèle la poésie des ordinaires.

www.ru-elles.com

Zoé Bernabéu

Zoé Bernabéu est danseuse interprète depuis 2015. Passionnée par les langues et la musique, elle se forme à la fois en danse contemporaine au CNSMD de Paris ainsi qu’en grec moderne à l’INALCO et pratique de façon amateure et dédiée le chant. 
Après l’obtention de son diplôme au CNSMDP, elle ressent un fort besoin d’élargir ses horizons culturels, linguistiques et chorégraphiques, et vit à l’étranger pendant 7 ans : Grèce, Danemark, Italie. Pendant ces années, elle collabore avec Philip Connaughton (Irlande) dans la pièce Extraterrestrial Events, Daniele Ninarello (Italie) dans Pastorale, présentée au Théâtre de la Ville en 2023. En 2017-2018, elle intègre Corpus, la compagnie contemporaine du Théâtre Royal du Danemark où elle fait partie des créations de Ioannis Mandafounis, Bobbi Jene et Sebastian Matthias. En 2019, elle chorégraphie sa première pièce en collaboration avec Lorenzo Covello, Un po’ di più, lauréate de plusieurs prix en Italie. De retour en France en 2021, elle assouvit son désir d’interprète auprès de Wendy Cornu dans Volutes, du collectif Cognitive Overload dans Ambiance et enfin auprès de Louis Barreau pour sa dernière pièce sur les 3 concertos pour piano de Béla Bartók, dont la première a lieu en novembre 2024 au Manège de Reims.
En 2023, elle rejoint le laboratoire de recherche et d’expérimentation chorégraphique T.R.I.P. initié par l’artiste associée au CDCN - Le Pacifique, Ivana Müller. Au sein de ce laboratoire, elle développe sa première recherche en solo, Ressac, et crée à l’occasion la compagnie CasaBlu pour porter ce projet de création, et les projets futurs.

Ressac 
Ressac est une traversée. C’est un départ qui s’étend, juste avant l’arrivée. C’est une collision, un arrachement et une ouverture. C’est l’endroit que l’on quitte et l’endroit que l’on ne connaît pas encore, qu’on cherche sans savoir qu’il va nous transformer. C’est un monde dilué, dénué de frontières. Monde de mélanges par excellence, d’indéfini. De cette masse marine jaillissent des mémoires, des sons, des récits. Les sons s’élèvent comme des témoins d’humanités ravalées, comme un rejaillissement de vie quand tout est déjà fini. Des voix surgissent d’autres temps, se souviennent, se déversent. 
Dans cette première recherche seule au plateau, Zoé Bernabéu mêle intimement corps et voix pour aborder les thématiques du départ, de la perte, de la mémoire, de nos origines, de nos (dés)appartenances et de la recherche d’un lieu à soi. 

Fanny Viénot

Nous sommes Fanny et Flore, deux sœurs. On aime se dire “joueuses de terrain” et rendre poreuses les frontières entre la danse, la musique, la poésie, le jonglage, le chant.

Ensemble, à la voile, nous avons traversé l’Atlantique, et nous avons fait là une incroyable découverte : nous ne sommes pas étrangères à ce qui nous entoure. Et même : on appartient à ce qui nous entoure. Et  même : on “est” ce qui nous entoure. Et même : on entoure ce qui est… Ce qui nous entoure est nous… On est la périphérie du centre. Mais oui ! C’est ça  : on n’est pas le centre du monde. Tout simplement.

Aujourd’hui, par la poésie des corps, des voix, des objets et des mots, nous partageons cette expérience intime et sensible. Elle s’avère être une véritable révolution de nos rapports aux mondes, aux objets, et aux autres. Entre mers et montagnes, nous hissons nos voiles partout où le vent nous mène car nous sentons l’urgence que les arts infusent jusqu’aux moindres recoins des campagnes et des villes les plus profondes. C’est ainsi que nous décidons d’ancrer la compagnie aux pieds des montagnes grenobloises, à Noyarey.

Avec un cap : que le rêve, l’impensé et l’inimaginé coulent à flots. On a soif…

Quand nous portera l’Océan
Poésie visuelle et sonore, à la frontière de la danse, de la musique, du jonglage et du théâtre.

Cette création en est à l’étape du partage au public, afin de continuer à ciseler, modeler, tailler la proposition. Le premier moment de partage a eu lieu en mai 2024, et a depuis eu l’occasion d’être partagé 10 fois dans des contextes variés. 

C’est l’histoire de la relation entre deux sœurs, Nina et Loulou, et un bateau. C’est l’histoire aussi de la traversée d’un océan, de la traversée d’un deuil, et celle de la libération de la figure paternelle.
Le père de Nina et Loulou était le capitaine d’un navire fait de bric et de broc. Il y passait le plus clair de son temps et y vivait les plus folles aventures. Au fond du jardin ou en pleine mer ? Le doute subsiste. Notre histoire commence bien des années plus tard, le jour de la cérémonie, à bord du bateau. Les trois personnages se trouvent alors forcés de monter à bord d’une drôle d’aventure, qui s’avère être un véritable voyage initiatique : les amarres larguées, l’imaginaire peut décoller.
Si le capitaine est mort, c’est qu’il doit être dans les étoiles, les vagues et le vent.
Si le capitaine est mort, c’est que ses filles peuvent se réapproprier l’espace, et leur vie.

www.cie-infusion.com

Jérémy Damian

Jérémy Damian est anthropologue et danseur. Ses recherches le conduisent à cartographier, dans les franges de notre naturalisme moderne, des pratiques collectives de mise en culture de sensorialités aberrantes.  
Avec l’association Pli sur Pli, il tente de construire des milieux hospitaliers au côtoiement des pratiques somatiques et chorégraphiques, des sciences sociales et des écritures contemporaines. Il explore les voies par lesquelles il serait possible d’envisager la danse comme un art oratoire.
Il danse pour les compagnies Des corps Parlants (Mathilde Monfreux) et Orla (Ivana Müller). Il écrit pour la compagnie La Méta-Carpe, et est regard extérieur pour la compagnie Maison Courbe.

Paterson
(une pièce pour pupitre, saxophone soprano et tremblements)

« parfois on voit des choses
on ne s’y attend pas, on ne s’attend pas à voir
il se passe quelque chose et pourtant rien ne se passe
parfois la vie mord
elle ne le fait pas comme on le croirait
lentement
quand rien ne se passe »

Robin Lamothe

Ancien étudiant du lycée Stendhal à Grenoble, au sein de l’option danse, il intègre ensuite le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon en 2010. Diplômé du DNSP et d’une licence en Art du spectacle en 2015, il participe à diverses créations chorégraphiques et fonde en 2018 sa compagnie Collective/less avec sa première création “Mémoire d’un Oubli”.
Le confinement le pousse à entamer un master en direction de projets et d’établissements culturels internationaux à l’université Lyon 2. Après avoir travaillé à l’Alliance Française du Botswana, au Théâtre les Bambous à La Réunion et au CCNRB à Rennes, il choisit en septembre 2022 d’être multi-casquettes.
Il allie la reprise de ses projets artistiques en tant que chorégraphe, avec une création prévue pour 2026, et en tant qu’interprète sur la prochaine création de Marine Chesnais. Il collabore également en tant que critique de danse pour des médias européens (Springback Magazine et Dance Context Webzine), crée “Kulture.s” - un podcast de vulgarisation du vocabulaire culturel prévu pour janvier 2025, et s’occupe de la production, du développement et de la diffusion de diverses compagnies artistiques de cirque et de théâtre.

(l’ailleurs est l’avant)
Au travers d’une collaboration entre l’art chorégraphique et le cinéma documentaire, Robin Lamothe et Anouck Everaere explorent leurs questionnements éthiques et philosophiques autour du mouvement, de l’identité et de l’emprunt culturel. Cette réflexion émerge à l’issue d’une résidence de recherche interculturelle, ayant eu lieu en août 2024, au sein d’une communauté autochtone San au Botswana.

Baptiste Lochon

Baptiste Lochon écrit et danse. Sa recherche se concentre sur les liens entre poésie et mouvement.

Licht Macht Feuer
En gravitation autour de textes poétiques, mystiques et philosophiques, cette recherche se déploie comme un rituel interrogeant la capacité de la procession à nous connecter à nos environnements. On y parle de la flamme d’une chandelle, de cairns et de verticalité . C’est une recherche en pente, qui tente d’appréhender le déséquilibre nécessaire à la langue afin de s’extraire du règne du communicable.

Strates (Aline Fayard et Sandra Wieser)

Strates est une compagnie de danse grenobloise, co-dirigée par Aline Fayard et Sandra Wieser. Elle a été créée en décembre 2017 pour développer des « esthétiques de la relation » : démarches artistiques et pédagogiques interrogeant les relations que nous entretenons à soi, aux autres vivants et aux milieux dans lesquels nous vivons.

Le champ chorégraphique est notre lieu d’expérimentation. Pour autant, de part nos parcours et nos affinités artistiques, notre démarche est nourrie par les arts plastique, la musique expérimentale et les sciences sociales. Le goût pour le dessin, le texte, et les objets graphiques nous poussent à inventer des supports complémentaires à la forme chorégraphique. Ainsi plusieurs projets d’édition accompagnent ou poursuivent nos processus chorégraphiques.

Nous avons appris à tenir debout 
Nous avons appris à tenir debout est un duo mettant en jeu les notions d’axe et de verticalité. Deux danseuses se laissent traverser par  des imaginaires géologiques et des anatomies autres qu’humaines pour explorer des façons de déjouer la gravité, de s’ériger, de chuter, de mutualiser la verticalité. Pris dans un continuum hypnotique dans lequel les imaginaires affleurent sans jamais s’installer, leurs corps-matière viennent nous rappeler qu’avant une montagne il n’y avait potentiellement pas de montagne. Qu’il y a très longtemps nous étions des éponges. Et que la tendresse, aussi radicale soit elle est une manière sûre de mettre en relation nos peaux, de faire dialoguer nos structures pour tenir ensemble.

compagniestrates

jeu. 03.10.24 > ven. 04.10.24

JEU 03 ET VEN 04.10 > 18h

18 h 00 > 18 h 00

Infos pratiques

Gratuit, réservations ouvertes courant septembre, dans la limite des places disponibles.